Souvent, quand on me demande ce qu’est le cycle du « théâtre sans paroles » le dialogue commence comme ça :
- Le théâtre sans paroles c’est quoi ?
- Une aventure qui ne s’arrête jamais
- On ne parle pas ?
- Si, mais à la place des autres
- Ce n’est pas du mime ?
- Non, on fait du bruit
- On a des décors ?
- Non, on invente des espaces à créer.
- On n’a pas de texte à apprendre ?
- Non, on l’enregistre.
- On ne chante pas quand même ?
- Si on danse, on chante à tue-tête, mais en playback.
- On raconte une histoire avec des personnages au moins ?
- Oui plein et souvent on pense les personnages tout haut.
- On s’ennuie ?
- Jamais
- C’est pas un peu fou ?
- Totalement.
- Et si je n’y arrive pas ?
- Quelqu’un parlera pour vous
- Heu j’ai rien compris.
A l’heure où parler devient du bruit, à l’heure où les mots deviennent brouhaha, ou les sons deviennent agression ou toute rencontre devient blabla superficiel, le théâtre sans paroles, c’est inventer des histoires, jouer la comédie, créer des personnages sans le prisme du bien dit, le masque du bien parler et le poids du bien faire.
Le théâtre sans paroles s’adresse aux débutants comme aux confirmés. C’est un samedi par mois dans l’amusement et avec la plus grande bienveillance.